mercredi 6 mars 2013

TAP DANCE

TAP DANCE (les claquettes): 







Les claquettes sont nées d'un croisement entre les danses et musiques africaines (danses à pieds nus) et les danses folkloriques européennes (danses à sabots irlandaises, notamment).
 
Ces deux cultures se sont croisées aux Etats-Unis au XIXe siècle (esclavage et immigration). Elles commencèrent à s’influencer par l’imitation, la parodie et l'admiration pour la technique des Européens et la souplesse des Africains, notamment dans les Minstrel shows.
Le principe de ces spectacles était de se moquer des traditions supposées des Noirs. Les acteurs blancs se noircissaient le visage. 
Après la guerre de sécession, on autorisa aux noirs de monter sur scène. Ils imitèrent les blanc qui imitaient les noirs...


Fin du XIXe siècle, les spectacles de music-hall (vaudeville) ont permis aux danseurs d'exécuter leur numéros. ... et la compétition entre danseurs a fait évoluer la technique vers celle des claquettes. A l'époque, il s'agissait pour un artiste de faire un numéro, une attraction, une performance.
On retrouvait, dans ces vaudevilles, Bill Robinson, surnommé Bojangles, le précurseur des claquettes, ou encore John Bubbles.

 Bill "Bojangles" Robinson


John Bubbles

Bill Robinson a fortement marqué l'histoire des claquettes. A tel point que le "tap dance day" est célébré, chaque 25 mai, jour de son anniversaire. Il a été le premier a donner plus d'importance à la frappe qu'à l'attraction. Il a également été le premier artiste noir reconnu à Hollywood. Il était très populaire aux côtés de Shirley Temple.
Dans les années 20, John Bubbles se distingue par sa musicalité. Il utilise les talons et joue sur les accents. Il est considéré comme le précurseur du "rhythm tap".
 
Bill "Bojangles" Robinson et Shirley Temple
  

Les claquettes sont devenues très populaires grâce à l'invention du cinéma sonore et les comédies musicales dans les années 30-40, rendant très célèbre le duo Fred Astaire - Ginger Rogers. C'était également l'époque des grands orchestres swing. 
Les Nicholas Brothers, Berry Brothers, ... se distinguaient dans les comédies musicales par leur apparitions le temps d'une performance hautement accrobatique et rapide ("flash tap").


Nicholas brothers "lucky number"

Parallèlement à cela, les "hoofers" (tels que Jimmy Slyde, Chuck Green, Baby Laurence, Eddy Brown, Buster Brown, Cooky Cook, Condos brothers, ...) se produisaient avec des big bands comme ceux de Duke Ellington, Count Basie.

Les années 50 marquent le déclin des claquettes. Les hoofers accompagnent le be-bop dans les petits clubs de jazz, avec les musiciens tels que Charlie Parker, Art Tatum ou Dizzy Gillespie. Beaucoup de tap dancers cherchent un nouveau travail.

C'est grâce aux festivals jazz des années 70 que les claquettes vont doucement connaître un renouveau.
Dans les années 80, avec Gregory Hines, les claquettes s'ouvrent aux musiques telles que le funk. Dans les années 90, Savion Glover s'adapte au hip-hop et apporte un nouveau souffle avec sa frappe puissante. Les années 90's sont également marquées par la création de nombreuses troupes de claquettes irlandaises.


Gregory Hines

De nos jours, les claquettes s'ouvrent aux différents styles musicaux et s'exportent vers les différentes cultures 

dictionnaire des techniques de tap dance




Bring in da noise, bring in da funk (extrait : Taxi)

Derick K. Grant

Jason Janas