TAP DANCE (les claquettes):
Les
claquettes sont nées d'un croisement entre les danses et musiques
africaines (danses à pieds nus) et les danses folkloriques européennes
(danses à sabots irlandaises, notamment).
Ces deux cultures se sont croisées aux Etats-Unis au XIXe siècle (esclavage et immigration). Elles
commencèrent à s’influencer par l’imitation, la
parodie et l'admiration pour la technique des Européens et la souplesse
des Africains, notamment dans les Minstrel shows.
Le
principe de ces spectacles était de se moquer des traditions supposées
des Noirs. Les acteurs blancs se noircissaient le visage.
Après
la guerre de sécession, on autorisa aux noirs de monter
sur scène. Ils imitèrent les blanc qui imitaient les noirs...
Fin
du XIXe siècle, les spectacles de music-hall (vaudeville) ont permis
aux danseurs d'exécuter leur numéros. ... et la compétition entre
danseurs a fait évoluer la technique vers celle des claquettes. A
l'époque, il s'agissait pour un artiste de faire un numéro, une
attraction, une performance.
On retrouvait, dans ces vaudevilles, Bill Robinson, surnommé Bojangles, le précurseur des claquettes, ou encore John Bubbles.
Bill "Bojangles" Robinson
John Bubbles
Bill
Robinson a fortement marqué l'histoire des claquettes. A tel point que
le "tap dance day" est célébré, chaque 25 mai, jour de son anniversaire.
Il
a été le premier a donner plus d'importance à la frappe qu'à
l'attraction. Il a également été le premier artiste noir reconnu à
Hollywood. Il était très populaire aux côtés de Shirley Temple.
Dans les années 20, John
Bubbles se distingue par sa musicalité. Il utilise les talons et joue
sur les accents. Il est considéré comme le précurseur du "rhythm tap".
Les
claquettes sont devenues très populaires grâce à l'invention du cinéma
sonore et les comédies musicales dans les années 30-40, rendant très
célèbre le duo Fred Astaire - Ginger Rogers. C'était également l'époque
des grands orchestres swing.
Les Nicholas Brothers, Berry
Brothers, ... se distinguaient dans les comédies musicales par leur
apparitions le temps d'une performance hautement accrobatique et rapide
("flash tap").
Nicholas brothers "lucky number"
Parallèlement
à cela, les "hoofers" (tels que Jimmy Slyde, Chuck Green, Baby
Laurence, Eddy Brown, Buster Brown, Cooky Cook, Condos brothers, ...) se
produisaient avec des big bands comme ceux de Duke Ellington, Count
Basie.
Les années 50 marquent le déclin des claquettes. Les hoofers accompagnent le be-bop dans les petits clubs de jazz, avec les musiciens tels que Charlie Parker, Art Tatum ou Dizzy Gillespie. Beaucoup de tap dancers cherchent un nouveau travail.
Les années 50 marquent le déclin des claquettes. Les hoofers accompagnent le be-bop dans les petits clubs de jazz, avec les musiciens tels que Charlie Parker, Art Tatum ou Dizzy Gillespie. Beaucoup de tap dancers cherchent un nouveau travail.
C'est grâce aux festivals jazz des années 70 que les claquettes vont doucement connaître un renouveau.
Dans
les années 80, avec Gregory Hines, les claquettes s'ouvrent aux
musiques telles que le funk. Dans les années 90, Savion Glover s'adapte
au hip-hop et apporte un nouveau souffle avec sa frappe puissante. Les
années 90's sont également marquées par la création de nombreuses
troupes de claquettes irlandaises.
Gregory Hines
De nos jours, les claquettes s'ouvrent aux différents styles musicaux et s'exportent vers les différentes cultures
dictionnaire des techniques de tap dance
Bring in da noise, bring in da funk (extrait : Taxi)
dictionnaire des techniques de tap dance
Bring in da noise, bring in da funk (extrait : Taxi)
Derick K. Grant
Jason Janas